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Retouche d'après photo de Bruno Barbey, Narita, 1971
Septembre 2013.

Si on tente de résumer : des centaines d'occupant(e)s sur zone sur des dizaines de spots qui solidifient leur installation, qui cultivent et créent des conditions d'existence alternatives ; des rapports pacifiés entre zadistes et population des localités voisines ; de nombreuses organisations militantes classiques qui peuvent mobiliser des dizaines de milliers de personnes ; des organisations pour cultiver et gérer les terres occupées qui vont des C.O.P.A.I.N. à "Sème ta ZAD" ; des Naturalistes en lutte qui font le boulot et mettent en échec juridique les études nécessaires à toute reprise des travaux ; une criminalisation continue de la lutte avec des procès ridicules ; des porteurs de projets englués dans leurs propres procédures ; des sondages pré-travaux de voirie qui se poursuivent ; des expulsions ponctuelles de squatteurs sur site par une police toujours partante ; etc., etc.
C'est l'heure de la re-mobilisation concrète sur la ZAD ; comme pour la lutte à Narita au Japon dans les années 70, le temps long de la lutte qui s'étire sur des années alterne les périodes calmes et les temps énergiques et spectaculaires.